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Le Budo traditionnel > Le Dojo

Une salle d’arts martiaux, c’est beaucoup plus qu’un simple bâtiment fait de quatre murs et d’un toit. Cet espace sacré, au Japon, où les pratiquants vont recevoir un enseignement, s’exercer et se régénérer, s’appelle le Dojo.

On y pratique le Budo, la Voie qui désigne le sentier abrupt qui serpente au coeur des arts martiaux. Mais le Budo ne se limite pas qu’au Dojo. Il constitue un art de vivre qui s’expérimente dans la vie de tous les jours.

Le Dojo est un lieu de «transformation» ou chacun va montrer son habileté technique, ses qualités physiques, mais aussi et surtout ses qualités mentales.
N’oublions pas que le Dojo est aussi un lieu d’intégration et d’égalité. Dès qu’un pratiquant quitte le costume civil et enfile son kimono, il est un autre homme, quelle que soit sa couleur de peau, sa religion ou son rang social dans la société.

Tout pratiquant doit accepter de devenir un exemple pour celui qui débute son entraînement après lui. Par exemple, l’élève ceinture jaune doit déjà être un «modèle» pour l’élève ceinture blanche et ainsi de suite. C’est un système très élitiste, qui condamne à l’excellence.
L’excellence peut être une vertu mais il faut veiller à ne l’assortir ni de mépris, ni de prétention. L’humilité en est le remède. Le plus difficile, ce n’est pas de réussir un examen de passage de grade mais d’être à la hauteur de la ceinture que l’on arbore. Il y a toujours quelqu’un dans le Dojo à qui vous servirez de référence, aussi minime soit-elle, ne serait-ce que pour vous regarder nouer votre ceinture.

Lorsqu’un pratiquant monte sur le tatami et rentre dans cet espace où il va travailler et qu’il va saluer, il ne doit jamais considérer ce geste comme une simple formalité.
Dès lors, sa présence sur le tatami doit être une source d’agrément pour les autres, cela se concrétise par la tenue, le silence, la position, le salut, les témoignages de respect envers les professeurs et de courtoisie avec ses partenaires. Le tout formant une charte de conduite. Elle vous est transmise oralement et par l’exemple des aînés et le regard réprobateur ou la réprimande des assistants vous indiquant si votre comportement s’éloigne trop du comportement attendu. Parfois, la liste des préceptes à observer dans le Dojo est affichée sur le mur et rappelle brièvement ce que l’on attend de vous.

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Le dojo veut littéralement dire « Voie » et « Lieu ». C'est donc le lieu où l'on trouve la Voie.
Un dojo est par conséquent un lieu particulier qui répond à un certain nombre de règles, y compris dans son organisation interne sur le tatami.

Le mur du Nord est le kamiza. Il fait face à l'entrée qui se trouve dans le mur Sud, le shimoza. Le kamiza est aussi appelé le mur d'honneur, car il contient le portrait du fondateur de la discipline.
Lorsque le dojo est vaste, il est possible de créer un autel (shinden) dans lequel on mettra le portrait du fondateur, éventuellement les portraits des senseï précédents qui ont enseigné dans le dojo avant soi. Il est possible de poser le shinden sur un tokonoma, c'est-à-dire sur un espace surélevé, qui délimite la zone de pratique du tatami de l'espace sacré. Sur ce tokonoma on peut trouver éventuellement le shihandaï (siège du Shihan) et les raihinseki (sièges des invités d'honneur). Mais ces sièges sont assez rares en dehors du Japon.
Le senseï s'assoit dos au kamiza, face au mur Sud et à ses élèves.

Cette position répond à la fois à un aspect pratique et à une signification symbolique.
Pour l'aspect pratique, il s'agit de pouvoir faire face à tous ses élèves, parmi lesquels se trouvent de parfaits inconnus, notamment en début d'année. Il est donc bon d'être prêt à tout. La signification symbolique indique que l'enseignant reçoit la lumière du soleil, qui représente la connaissance qu'il va lui même transmettre à ses élèves.

Les débutants s'assoient vers le mur Ouest, le shimoseki, tandis que les anciens seront vers le mur Est, le joseki, la direction où le soleil se lève. Ceci explique pourquoi les élèves se disposent de gauche à droite par ordre de grades et d'ancienneté. Cette disposition permet d'avoir les débutants à droite du senseï, soit du côté du bras qui est chargé de dégainer le sabre. Cette précaution n'était pas superflue à une certaine époque du Japon dans les dojos de Kenjutsu et de Iaïjutsu.
Du côté du joseki on peut trouver également les assistants du senseï ou les professeurs invités à pratiquer pendant la séance. Mais traditionnellement, on installait les invités que l'on ne connaissait pas le long du shimoseki. Là encore, la raison vient d'une époque où les écoles de sabre rivales envoyaient des espions pour étudier les techniques d'un dojo. Ainsi assis loin des élèves les plus avancés, ils ne pouvaient pas capter la technique. C'est la raison pour laquelle les katas faits par le senseï lorsqu'il y a des invités se font du côté Est et non au centre.

Aujourd'hui la variété des lieux transformés comme dojo (gymnase, salle omnisports, hangar, grange, etc.) impose des changements d'orientation. Le kamiza ne se trouve pas forcément au Nord, car la porte d'entrée est à l'Est.
Or la règle la plus fondamentale pour l'enseignant est de toujours avoir la porte d'entrée dans son champ de vision afin de parer à n'importe quelle intrusion.
En revanche, ces changements d'orientation ne doivent pas changer la disposition des éléments du dojo, que ce soit le shinden ou le placement des élèves. Ces inversions sont appelées gyaku-shiki.

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Enfin, n'oubliez pas que le plus important ce n'est pas tant le décorum que l'ambiance conviviale et l'étude sérieuse, car l'énergie mise par les élèves reste dans le lieu et les nouveaux pratiquants ressentent tout de suite cette «atmosphère».

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« Le véritable Dojo est celui que l’élève doit bâtir dans son coeur, au plus profond de lui-même. »

 

 



 

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